Archives : publié le 03 janvier 2014
Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, "spécialiste" des médias commentait ainsi la phénomène Snapchat et les pratiques de sexting inaugurées par les adolescents avec cette application.
Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, "spécialiste" des médias commentait ainsi la phénomène Snapchat et les pratiques de sexting inaugurées par les adolescents avec cette application.
Serge Tisseron, légèrement crédule, affirmait que les photos prises avec Snapchat s'auto-détruisent. Mieux, les pratiques des adolescents, qui dévoilent leurs corps , leur intimité ne seraient qu'une "nouvelle forme de symbolisation organisée autour du geste et de l'image". Rien que ça!
Et bien lorsqu'on voit les snapchats publiés sur Internet, ou Facebook, déjà on fait le constat, n'en déplaise à notre éminent psychiatre spécialiste des adolescents, que les photos ne s'autodétruisent pas et que les défis que se lancent les adolescents consistent souvent à se photographier le pantalon baissé, la plupart du temps pendant un cours, ou dans l'enceinte d'un établissement scolaire, et bien sûr, on voit certaines parties charnues de l'anatomie de l'élève. Il va de soi que publier la photographie d'un mineur sur Internet sans l'autorisation des parents et dans des postures embarrassantes comme le dit l'auteur d'un article du Café pédagogique est un délit et doit être signalé à la justice ou à l'administration ( éducation nationale). Quant à la nouvelle symbolisation, des expressions comme: " b....ette, s... ma b..., j'aime la b..., " ou pire encore, sont-elles assimilables à une "symbolisation" autour du geste? Mimé du reste ou parfois accompli et publié sur Internet!
Il vaut mieux donner la parole à une adulte qui n'est pas psychiatre mais écrivain et qui est une personne pleine de bon sens ( en plus d'avoir un indéniable talent) Danielle Sallenave:
Merci Madame Sallenave. C'est préoccupant en effet. Il y a danger de harcèlement et incitation à la "pornographisation" de la vie.
je terminerai cette brève avec la mention d'un blog paroissial, celui du curé de Fâches-Thumesnil, délicieuse paroisse située près de Lille dans le nord de la France :
Étonnant? Oui, j'avoue avoir été surprise de lire cet article publié par ce curé exerçant à Fâches-Thumesnil, avec des commentaires peut-être empruntés à d'autres mais surprenants: "un droit à l'oubli systématique". Et Joseph Hériveaux notre sympathique curé de cautionner ces propos: ... pas de traces de soirées arrosées... qui pourraient compromettre...". c'est oublier à quel point il est facile de copier la photo et la publier. Du reste, notre curé est dépassé puisque les Snapchats sont visibles sur Internet et font plus que montrer des "soirées arrosées". Un de ces jours, il faudra tout de même que j'alerte l'évêché sur les publications des curés blogueurs.
Illusion en effet que de penser que les Snapchats s'autodétruisent. Comme l'explique Korben, que l'on ne présente plus dans la communauté informatique, sur son blog, le Snaphack permet de récupérer les snaps moyennant finances bien sûr. Du merchandising du corps adolescent :
Dieu merci, si l'on ne peut plus compter sur l' Église pour faire la morale, et dissuader les gens de picoler et de se prendre en photo complètement pété , il reste des adultes responsables qui alertent sur les dangers des snapchats, conscients que cette nouvelle forme de symbolisation comporte des risques.
Le Café pédagogique ( je suis abonnée et les soutiens) titre: " une nouvelle forme de cyber violence". c'est bien de cela qu'il s'agit :
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