Lorsque j'étais adhérente d'une association de lutte contre l'inceste et les violences sexuelles, les frictions avec certains parents étaient fréquentes. Que disent-ils justement les parents des actions contre la pédopornographie, la pornographie, les violences sexuelles ?
Un exemple, celui d'une fédération de la FCPE :
Je m'interroge : "...parler sans tabou doit devenir la règle...", qu'est-ce que ça veut dire ? Nommer, dénoncer ? Est-ce vraiment aux enseignants de tenir un discours réaliste ? D'ailleurs, est-ce aux enseignants de tenir un discours sur la sexualité ou la pornographie aux élèves? Ce qui m'inquiète le plus dans le propos de la FCPE de Boulogne-Billancourt, c'est le "sans tabou".
Autre intervention, qui semble plus en accord avec les mises en garde des associations de prévention sur le blog de la FCPE de F... Les auteurs citent des études scientifiques qui attestent de l'influence négative du porno sur les jeunes. Mais à la fin d'un dossier thématique daté de 2012, le lecteur a la surprise de trouver un lien hypertexte vers un site qui traite de l'addiction au porno, que je ne référencerai nullement. Je ne
référencerai pas non plus le blog de la fédération concernée.
Le conseil donné était d'inciter les parents ( conseil donné en ligne), à consulter le blog...sur l'addiction au porno.Si le but de l'article était de faire de la prévention et de dénoncer l'influence négative du discours de la pornographie sur les enfants, l'insertion d'un lien hypertexte vers un site qui dénonce une addiction tout en parlant des effets du porno sur la sexualité avec un langage cru, qui évoque des pratiques sexuelles et qui donne à lire tous les propos tenus sur un forum, où l'on débat de problèmes liés à la sexualité, ruine totalement la bonne intention de départ. En plus, dans les commentaires publiés, l'internaute trouve un autre lien vers un site qui traite également du porno. un site "perso" !
Les élèves qui liraient le blog de la FCPE du collège de F... auraient aussi l'occasion de lire tout ce qui est publié sur ce site consacré à l'addiction au porn. De plus, il est conseillé aux parents de consulter le site et de le conseiller autour d'eux. Sur le forum, le croiriez-vous, on peut échanger des conseils et s'entraider.
Tout est question de bon sens, affirme sans rire un des parents d'élèves bien intentionnés. Pour dissuader de devenir accro au porno, on donne à lire un site qui donne la parole aux "accros" du porno.
Une autre section de la FCPE propose de rencontrer des intervenants et d'échanger avec eux. La présence de la police et de la protection judiciaire de la jeunesse est à mon avis une réelle assurance de sérieux :
Une autre publication de la FCPE rappelle que cette association est membre du CIEM.
Selon les auteurs, les études sérieuses sur l'impact de la pornographie sur les jeunes n'existent pas en France, aussi en serait-on réduit à des opinions. Mais non : il y a des publications, des études, nous ne sommes nullement réduits à des spéculations. Le coup de gueule, c'est cependant pour la fin. Les auteurs rappellent que la loi punit sévèrement la mise à disposition de pornographie à des mineurs. Oui, c'est bien pour cette raison que j'ai fait des signalements. Ils ajoutent hélas que s'il existe une interdiction, elle n'est pas étayée sur des études ! Que doit-on conclure ? D'après les parents, on ne sait pas vraiment si consommer de la pornographie traumatise des enfants, ou affecte la sexualité. S'il existe une interdiction, c'est parce que le législateur suit l'opinion publique... l'état des moeurs ...Avec ce genre de propos, on légitimera bientôt la diffusion de pornographie à des mineurs ou pourquoi pas la diffusion de pédopornographie qui existe, c'est attesté. Le genre de discours qui doit bien réjouir les pédophiles, les prédateurs de tout poil.
l'article date de 2002 ? Il a été publié dans la Revue des Parents ? Zéro pointé.
Affaire à suivre
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.